Dès 2003, les pouvoirs publics ont retenu, parmi les infrastructures nouvelles à construire, une ligne nouvelle à grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse.

Cet axe devrait :

rapprocher le sud-ouest de la France de Paris et du nord de l’Europe,

faciliter les liaisons entre l’Atlantique et la Méditerranée,

rendre plus aisés les déplacements locaux et dégager les voies existantes pour y transférer davantage le transport des marchandises sur le rail,

améliorer l’accessibilité et l’attractivité des territoires concernés.

 

Afin de faire connaître ce projet et de recueillir les avis, un débat public (Procédure régie par la loi du 27 février 2002, c’est une étape dans le processus décisionnel, s’inscrivant en amont du processus d’élaboration d’un projet. ...) sur ce projet a eu lieu en deux étapes : du 8 juin au 14 juillet 2005 et du 1er septembre au 18 novembre 2005.

La ligne ferroviaire nouvelle envisagée sera :

- longue de 200 km environ, entre le sud de Bordeaux et le nord de Toulouse, afin de relier les gares actuelles de Bordeaux Saint-Jean et Toulouse-Matabiau en desservant Agen et Montauban,
- conçue pour la grande vitesse (vitesse prévue aujourd’hui jusqu’à 320 km/h à la mise en service de la ligne nouvelle) et dédiée aux circulations à grande vitesse.

La desserte de Montauban se fera par une gare nouvelle sur la ligne nouvelle, en interconnexion avec les services ferroviaires sur la ligne actuelle entre Toulouse et Montauban.
Pour Agen, deux options de desserte demeurent : par une gare actuelle sur la ligne existante ou par une gare nouvelle sur la ligne nouvelle.

Ces objectifs et options ont été confirmés le 13 avril 2006, au terme du débat public (Procédure régie par la loi du 27 février 2002, c’est une étape dans le processus décisionnel, s’inscrivant en amont du processus d’élaboration d’un projet. ...) dans la décision de RFF.

 

Débat Public Tronqué.

Dès le départ les jeux sont faits. Pour plusieurs raisons:
- c'est un projet  qui s'inscrit dans un projet plus vaste visant à relier des capitales et/ou métropoles internationales (avec un financement Européen)
- c'est un projet voulu en local tant en région Bordelaise qu'en région Midi Pyrénées par les principaux partis politiques en gestion des régions et des conseils généraux.
- Le projet tel qu'il a été présenté aux élus locaux est un vaste mensonge par omission. Seul le projet proposé par Réseau Ferré de France est présenté comme le seul et unique, réunissant les garanties techniques et avancées technologiques, les garanties écologiques et environnementales, les retombées en termes de développement économiques,...
- Aucune autre solution alternative n'est véritablement proposée aux élus qui n'ont eu à se prononcer que sur la base d'un seul projet viable, ou présenté comme tel.

Un bémol toutefois, celui du financement qui n'est pas encore bouclé.


Nous sommes en démocratie et pourtant,...
Voici un communiqué de presse du 11 janvier 2010 de la coordination Vigilance LGV, qui en dit long sur la volonté politique de passer en force.

La coordination Vigilance LGV a pris connaissance, sur le site GPSO où elles sont publiées depuis le 8 janvier, des cartes des tracés des LGV qui auraient dû être décidés en Comité de Pilotage réuni aujourd'hui 11 janvier, à Bordeaux. Cette publication anticipée de décisions pas encore prises confirme que la concertation à la mode RFF, présentée comme une grande avancée démocratique, n'est que de façade. La coordination s'interroge sur la logique qui a prévalu lors de la définition de ce tracé particulièrement tortueux et qui n'évite pas pour autant certaines zones habitées ni les zones naturelles les plus sensibles. Les cartes des enjeux humains et des enjeux naturels auraient elles été croisées avec celle des tractations secrètes ?
Elle considère que la promesse d'une « halte ferroviaire » en Sud Gironde est une insulte faite aux populations et s'apparente à la verroterie distribuée autrefois aux populations indigènes.
La Coordination Vigilance LGV redit son opposition totale à ce projet toujours aussi inutile comme cela a été largement démontré. Sa réalisation serait une catastrophe environnementale, financière et sociale. Elle maintient son opposition aux projets de lignes nouvelles Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne quels que soient les fuseaux retenus. Elle demande la modernisation et la mise aux normes des lignes existantes, conditions nécessaires et suffisantes pour offrir rapidement une meilleure desserte de proximité tout en permettant le transport du fret et la circulation des TGV, ceci pour un niveau d'investissements bien inférieur et des dégâts environnementaux infiniment moindres.




 




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