La LGV ou l'histoire d'un mensonge:
Indispensable, incontournable, vitale,...!!!!!

Lorsqu'il s'agit de nous convaincre du bien fondé du projet de LGV Bordeaux-Toulouse, ses promoteurs rivalisent d'imagination. Mais ne serait-ce pas pour s'en convaincre que nos élus s'entêtent à marteler cette affirmation? Vu la faiblesse des arguments à mettre au crédit de la LGV, çà peut paraître bien nécessaire. Car quiconque s'intéresserait à ce projet, après avoir sagement écarté la propagande de RFF aura tôt fait de déceler ces écueils.
Quoi de surprenant à cela, lorsque de telles affirmations semblent relever davantage de la brève de comptoir que des conclusions d'une étude d'opportunité objective, laquelle n'a jamais été réalisée.
Le bon sens voudrait que nos élus se soient posés la question " une LGV reliant Toulouse à Bordeaux serait-elle utile?"
Certes RFF prétend que la ligne existante ne peut satisfaire les exigences de déplacement à grande vitesse. Les experts du ferroviaire, lorsqu'ils sont indépendants disent exactement le contraire. Mais quoi de plus normal. Peut-on attendre du vendeur de chez Renault qu'il vous dise que votre vieille Peugeot peut encore vous conduire ? Ce qui est extraordinaire, c'est cet acharnement à dire que sous prétexte que les TGV peuvent rouler à 360 km/h, il leur faut des voies spéciales. Car si l'on s'intéresse à notre Bordeaux-Toulouse, la LGV pourra permettre d'atteindre cette vitesse sur seulement ...20 kilomètres (source la Dépêche du midi du 4 décembre 2009). Le reste du temps la LGV roulera entre 200 et 250 km/h. Vitesse qui peut très bien tenir sur des voies existantes modernisées.
Nos amis d'Outre Rhin ont choisi de développer leur TGV sur les voies existantes , en les modernisant et en limitant leur vitesse à 250 km/h.  " Rien ne sert de courir, il faut partir à point "  dit la fable.
Et sans doute la fable a-t-elle raison, car notre TGV, réputé comme sur et fiable se vend très mal à l'étranger au contraire du TGV allemand plus économique car ne nécessitant pas de voies spéciales.
De là à dire qu'il faut absolument construire des LGV en France pour pouvoir vendre des TGV, il n'y a qu'un pas que nous ne franchirons pas.
Monsieur Malvy, très récemment entendu sur le sujet  la télévision affirme avec tout le sérieux qu'on lui connait, qu'il est impensable de faire rouler sur la même ligne le fret, des TER, et des TGV.
Ainsi, la Fance serait le seul pays au monde où il serait impossible de réaliser ce qu'il décrit comme un véritable exploit. Les trains régionaux et les transports de marchandises par le chemin de fer auraient connu un tel développement dans notre région que les voies seraient saturées? Ou bien n'y aurait-il pas à l'origine de ce projet le besoin non avoué d'un chantier d'ampleur pharaonique dont le double intérêt serait de conforter la position de certains élus tout en établissant un véritable pont d'or aux grandes entreprises du BTP. 

Une question demeure: avons nous les moyens de notre folie de grandeur ?
A propos de la grenouille que se voulait plus grosse que le boeuf, Lafontaine disait ceci : " Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages. Tout bourgeois veut bâtir comme les grands seigneurs  ".

Financement de la LGV : Rien n'est encore réglé pour le Bordeaux Tours.
Depuis 2009, RFF avance sur la définition du projet de LGV, sur le fuseau, sur les tracés, en associant les élus, mais pas nos associations. Dans les réunions dites de concertation, un sujet n'est jamais abordé, celui du financement.
C'est le sujet qui fâche!! La transparence a ses limites.
Le besoin est  évalué aujourd'hui par RFF pour Bordeaux/Toulouse (246 km) à près de 5milliards d'€.
Qu'en sera t-il en 2020 ou en 2025 si le projet se réalise à cet horizon de plus en plus lointain ?
Aujourd'hui, le financement de Tours/Bordeaux (303 km) n'est toujours pas bouclé alors qu'il devait l'être avant la fin de 2010.
Le Partenariat Public Privé signé par l'Etat avec VINCI est de plus en plus contesté.
L'Etat confie à cette entreprise privée une concession de 50 ans pour l'exploitation de la ligne et percevra la totalité des péages élevés sur Bordeaux Tours.
Parallèlement, Vinci négocie toujours avec ses banques un accord de financement.
Sur Bordeaux/Tours, une part très importante est apportée par les collectivités territoriales dont la solidité financière se dégrade de plus en plus avec la disparition de la taxe professionnelle, le plafonnement de la contribution de l'Etat, et les charges de plus en plus lourdes des départements dans le domaine social.
La réforme des collectivités territoriales prévue en 2014 renforcera cette tendance.
Le 28 février 2011, le Conseil Régional de Midi Pyrénées s'est prononcé sur la convention de financement du Bordeaux - Tours et sur sa contribution financière de 102 millions d'euros.
Pour la première fois au Conseil Régional, ce projet a rencontré une opposition forte. Il a été voté avec les voies du parti Socialiste et les voix de l'UMP, un votre contre des élus d' Europe Ecologie, et l'abstention du parti de gauche et du PRG, avec les explications de texte de Sylvia Pinel, toujours favorable au projet, mais avec de nombreuses réserves (La Dépêche du 01/03).
Cette convention de financement a été complétée d'un amendement "Ségolène Royal". En effet, la présidente de la Région Poitou-Charente propose de faire une avance que lui rembourserait l'Etat en lieu et place de sa contribution de 95 millions d'€.
Si la réguion obtient satisfaction, la convention Midi Pyrénées serait ainsi obsolète avec l'amendement retenu.
Dans notre Région, plusieurs collectivités refusent de contribuer au financement de Bordeaux - Tours. Qui pendra leur part ?
En conclusion, nous sommes encore loin de la LGV Bordeaux Toulouse. La rénovation des voies existantes demeure plus que jamais,... LA SOLUTION

La gazette sous format PDF :

la-gazette n° 1.pdf

 


 



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